Pansements hydrocellulaires : définition et utilisation

Doté d'un pouvoir d'absorption moyen à fort, le pansement hydrocellulaire permet de maintenir les plaies exsudatives dans un environnement physiologique propice à la cicatrisation. Cette famille de pansements se décline sous différentes formes, applications et tailles.

Le pansement hydrocellulaire, comment ça fonctionne ?

Les pansements hydrocellulaires sont indiqués dans le cadre des soins infirmiers des plaies cutanées suintantes. Ils disposent d'une capacité d'absorption moyenne à forte. Les pansements hydrocellulaires pourvus d'une absorption importante sont constitués d'une couche hydrophile composée de polymères absorbants (mousse de polyuréthane ou cellulose+SAP,…) et, pour certains, d'une couche externe semi-perméable. Les modèles de pansements hydrocellulaires à absorption importante sont dotés d'une couche externe semi-perméable possèdent un pouvoir absorbant supérieur ou égal à 40 g/100 cm2/24 h.

Avec leur capacité d'absorption variable, les pansements hydrocellulaires offrent donc une solution de drainage modulable des exsudats indispensable pour favoriser la cicatrisation dans des conditions confortables pour le patient. Extrêmement résistant, ce type de pansement permet les échanges gazeux, mais reste imperméable aux souches bactériennes. Ceci explique, en partie, son utilisation récurrente dans la prise en charge des plaies chroniques.

Le pansement hydrocellulaire est un pansement technique, qui se décline sous forme adhésive et non adhésive, anatomique ou adaptée au remplissage des plaies cavitaires (méchage). Les pansements adhésifs sont dotés d'une couche extérieure dont la surface adhésive dépasse celle de la partie absorbante, ce qui favorise son maintien sur la zone traitée. La version non adhésive, elle, nécessite l'ajout d'un système de fixation.

Un pansement adapté aux plaies exsudatives

Quand ils sont constitués d’une première couche micro-adhérente (siliconée par exemple) en contact direct avec le lit de la plaie et la peau péri-lésionnelle, cela va permettre un retrait atraumatique (tissus néo-formés préservés). Les versions adhésives (bordées) facilitent l’intervention du soignant et le confort du patient.

Les avantages du pansement hydrocellulaire

Voici une liste des principaux atouts du pansement hydrocellulaire dans le cadre des soins des plaies exsudatives :

• un pouvoir d’absorption et une bonne rétention des exsudats en limitant la fuite de liquide du pansement ;
• un maintien du milieu humide favorable à la cicatrisation, en limitant la création d'un effet de macération ;
• un retrait non traumatique et indolore (pour les versions avec interface micro-adhérente) ;
• un risque de délitement limité au contact des exsudats ;
• une compatibilité avec certaines familles de pansement.

Le pansement hydrocellulaire, quelles indications ?

Ce type de pansement technique est généralement employé dans la prise en charge des plaies modérément à fortement exsudatives, chroniques ou aiguës, pendant les phases allant du bourgeonnement à l'épidermisation (escarres, kyste pilonidal, brûlures, ulcères…). L’usage du pansement va permettre de réduire le risque de macération en absorbant l’excès d’exsudat au niveau de la plaie, en limitant la quantité de liquide au niveau de la plaie.

Néanmoins, il permet le maintien d'un environnement suffisamment humide pour favoriser la prolifération et la migration cellulaire. En revanche, les pansements hydrocellulaires sont contre-indiqués sur une plaie sèche, déjà infectée ou faiblement suintante. Les plaies prises en charge avec ce type de pansement ne doivent pas être nettoyées avec des antiseptiques oxydants tels que le hypochlorite de sodium ou encore l'eau oxygénée quand ils sont constitués d’une mousse de polyuréthane.

• les pansements hydrocellulaires à absorption moyenne : ils sont indiqués pour les plaies aiguës et chroniques faiblement exsudatives dès la phase de bourgeonnement et possèdent un pouvoir absorbant variant entre 10 et 40 g/100 cm2 /24 heures ;
• les pansements hydrocellulaires à absorption importante : il s'agit des pansements « classiques » indiqués pour les plaies aiguës et chroniques à partir la phase de bourgeonnement. Ils disposent d'un pouvoir d'absorption supérieur ou égal à 40 g/100 cm2 /24 heures ;
• les pansements hydrocellulaires superabsorbants : utilisés dans les phases de détersion et de bourgeonnement, ces pansements composés de polymères absorbants (SAP) affichent une capacité d’absorption supérieure à 100 g/100 cm2 /30 minutes.